Bobby Kotick, ancien PDG d’Activision Blizzard, n’épargne pas ses critiques à l’égard du film World of Warcraft de 2016, qu’il qualifie de « terrible » et de « l’un des pires films que j’ai jamais vus ». Dans un récent épisode du podcast Grit, il s’est exprimé sur l’impact négatif que ce projet a eu sur le développement du célèbre MMORPG et dévoile les coulisses de la décision de produire ce film, qui, selon lui, a distrait les équipes de Blizzard et retardé les mises à jour cruciales du jeu.
Le désastre du film World of Warcraft
Lors de son intervention, Kotick a partagé son mécontentement face à la transformation du MMORPG à succès en un film. Il a regretté que la décision de faire un film ait été prise avant même qu’Activision ne prenne le contrôle de Blizzard en 2008. « Je pensais que c’était une terrible idée », a-t-il déclaré, soulignant que les ressources de l’entreprise avaient été détournées pour le projet, entraînant ainsi des retards dans les extensions et les mises à jour du jeu.
Blizzard, qui se concentre habituellement sur le développement de jeux vidéo, a vu ses employés engagés dans des tâches liées au cinéma, comme la gestion de casting et le tournage. Ceci a non seulement sapé leur motivation mais a également conduit à une fatigue importante, comme en témoigne Chris Metzen, un des développeurs emblématiques de Blizzard, qui a souffert d’épuisement à cause de ce projet.
La débâcle au box-office et l’avenir du film
Malgré des plans ambitieux pour une trilogie World of Warcraft, le premier film a connu un échec retentissant au box-office américain, poussant les studios à abandonner toute idée de suites. La critique de ce film a été particulièrement sévère, certains le qualifiant même de « plus cher wiki sur l’univers » sans véritable impact pour ceux qui ne connaissaient pas l’histoire de l’univers de Warcraft. Cette perception négative a fait naître des doutes quant à la viabilité d’autres adaptations de jeux vidéo au cinéma.
Des souvenirs de pitch créatif
Au-delà de ses critiques sur World of Warcraft, Kotick a également partagé une anecdote amusante, évoquant son idée d’un jeu vidéo basé sur Jurassic Park, qu’il a proposé à Steven Spielberg en lui envoyant un œuf de dinosaure en guise de présentation. Ce passage met en lumière l’approche unique et parfois imprévisible de Kotick dans le monde du jeu vidéo.
En fin de compte, les déclarations de Kotick rappellent les défis auxquels les entreprises de jeux vidéo sont confrontées lorsqu’elles envisagent de s’aventurer dans le cinéma, un domaine qui, comme il l’a souligné, peut distraire et compromettre leurs projets principaux.