Dans le monde du jeu vidéo, l’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur le développement des jeux est de plus en plus discuté. Strauss Zelnick, PDG de Take-Two, aborde ces préoccupations en soulignant les limites de l’IA dans la création de contenus véritablement innovants. Alors que certaines entreprises s’engagent davantage dans l’IA, il reste sceptique quant à son utilisation pour le développement créatif, surtout dans des franchises emblématiques comme GTA.
L’IA : un outil limité pour les développeurs
Dans un récent entretien, Strauss Zelnick a partagé sa vision critique de l’IA dans le secteur du jeu vidéo. Selon lui, même si l’IA peut faciliter certains aspects du développement, tels que les tâches administratives, son rôle dans la création de jeux de qualité reste limité. Il affirme que le recours à l’IA pourrait mener à des productions « dérivatives » et non originales.
Zelnick insiste sur le fait que, malgré le buzz autour de l’IA, la technologie est fondamentalement rétrospective. Les jeux conçus à l’aide d’IA risquent de ne pas se départir de ce qu’ils ont déjà vu, et cela pourrait saper l’innovation créative que les joueurs attendent de franchises comme GTA.
Des préoccupations sur la propriété intellectuelle
Un autre point soulevé par Zelnick concerne la question de la protection de la propriété intellectuelle. Il met en garde contre les risques juridiques associés à l’utilisation de l’IA, notamment le fait que les créations générées par des machines ne sont pas réellement protégeables. Cela soulève des questions éthiques et légales pour les développeurs qui envisagent d’intégrer l’IA dans leur processus créatif.
Zelnick explique qu’en l’état actuel des choses, il est peu probable qu’un algorithme puisse produire un jeu d’envergure comme GTA, ni même son plan marketing. Les ambitions d’innovation restent donc entre les mains des créateurs humains, selon le PDG.
Un futur apaisant pour les joueurs
Zelnick a également tenté de rassurer le public en affirmant qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter d’une éventuelle invasion par des machines intelligentes. Selon lui, les véritables menaces ne proviennent pas de l’IA mais de la mauvaise utilisation des données passées. Dans ce contexte, l’IA ne peut générer de la créativité, car elle repose sur des modèles basés sur des données.
Cette position, qui privilégie la créativité humaine par rapport à une dépendance excessive à l’IA, pourrait redonner espoir aux fans de jeux comme GTA 6, dont la sortie est attendue pour le 26 mai prochain sur PlayStation 5 et Xbox Series X/S.
En conclusion, l’évolution de l’IA dans le monde du jeu vidéo est un thème complexe qui suscite à la fois des espoirs et des appréhensions. La vision de Strauss Zelnick fournit un aperçu rassurant pour les passionnés de jeux vidéo qui craignent que la magie de la création soit remplacée par des algorithmes.
