Peter Akemann, co-fondateur de Treyarch, vient de plaider coupable après que son drone ait percuté un avion de lutte contre les incendies lors des récentes incendies de forêt à Los Angeles. Cet incident a non seulement causé des dommages importants à l’appareil, mais a également entraîné son immobilisation, compromettant ainsi les efforts de secours en cours dans la région.
Un accident lourd de conséquences
Le 9 janvier, pendant qu’il surveillait les flammes ravageant les Pacific Palisades, Akemann a perdu le contrôle de son drone, qui s’est éloigné de plus de deux kilomètres de son point de départ. Le drone a finalement heurté l’aile d’un Canadair CL-415 Super Scooper, un avion crucial pour les opérations de lutte contre l’incendie.
Les dommages infligés à l’appareil ont conduit à sa mise à terre, empêchant ainsi son retour dans la lutte contre l’incendie pendant plusieurs jours. Cet incident a également suscité des préoccupations de sécurité, d’autant plus que la FAA avait déjà instauré des restrictions de vol temporaires interdisant l’utilisation de drones dans les zones touchées par des feux de forêt.
Pénalités et répercussions
Peter Akemann a accepté les charges retenues contre lui et devra assumer les frais de réparation, chiffrés à au moins 65 000 dollars. En outre, il devra effectuer 150 heures de service communautaire en soutien aux efforts de lutte contre les incendies en Californie du Sud. Ses avocats ont exprimé qu’il était “profondément désolé” pour l’incident tout en mentionnant la présence de circonstances atténuantes qui seront considérées lors des procédures judiciaires.
Il est à noter que la défense d’Akemann a souligné l’absence de fonctionnement du système de géorepérage de son drone DJI, une fonctionnalité qui aurait normalement pu empêcher l’appareil de survoler les zones interdites. Cependant, il a été précisé que cette fonction n’aurait pas arrêté le drone dans le cadre d’une zone de non-vol temporaire, à moins que les mises à jour ne soient téléchargées au préalable.
Conséquences potentielles
Le tribunal de district des États-Unis pourrait encore décider de ne pas accepter cet accord de plaidoyer, ce qui compromettrait la situation d’Akemann, qui pourrait faire face à des amendes plus élevées ou même à une peine d’un an de prison. Avant cet incident malheureux, Akemann avait déjà quitté son poste de président de Skydance Studios, ce qui soulève des interrogations sur l’impact de cet événement sur sa carrière.
Cet incident souligne les défis croissants de la réglementation des drones, en particulier dans les situations d’urgence, et souligne l’importance de respecter les restrictions en matière d’espace aérien pour garantir la sécurité des opérations aériennes.